« Ineffabilem Codice » (Code Ineffable), ce sont des images mentales d’une pensée mathématique en construction, un univers onirique rempli de messages cryptés. Une plongée dans un cyberespace, une constellation de champs lexicaux, un ensemble de signes, formes et couleurs appartenant à l’indistinct mais déjà à la vie. Une matrice où les formes latentes de la matière naturelle ou humaine s’organisent autour des prémices d’une idée. De la myriade de lignes désordonnées qui se croisent émerge pourtant une logique fascinante.
« Ineffabilem Codice » tente de matérialiser la pensée, un des objets les plus dissimulés de notre réalité. On avance dans cette connaissance par étapes, couche par couche, car la démarche reste apparente sur les tirages comme autant de preuves physiques de l’objet immatériel en construction. Les supports photographiques se superposent, tantôt opaque tantôt transparent, et les strates ainsi matérialisées nous poussent à interagir mentalement avec ces “objets photographiques”. Un espace s’ouvre, notre esprit s’y projette.
« Ineffabilem Codice », c’est la prise de conscience que photographie et mathématiques sont deux langages humains qui ont la capacité de parler d’immatérialité.